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Pendant
près de trois cents ans, la théorie
d'harmonie
de Monsieur Jean--Philippes RAMEAU a formé
les plus grands compositeurs.
Cependant,
l'ordinateur n'avait pas "su" composer
à
partir de ces seules règles.
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Survol
des recherches
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Au
cours du XXe siècle, les expérimentations musicales
ont été nombreuses en occident.
Engagés dans des systèmes d'écriture de
plus en plus intellectuels, les compositeurs ont produit des
oeuvres qui intéressent aujourd'hui un public très
spécialisé :
Musiques sérielles, dodécaphoniques, aléatoires,
concrètes, conceptuelles....
Avec l'émergence de la musique électronique et
de ses supports informatiques, des chercheurs ont réfléchi
à la façon d'enseigner à la machine l'art
de composer la musique.
Grâce à Hiller et
Isaacson aux Etats-Unis, un nouveau courant est né.
Leurs travaux sur le contrepoint réalisés par
"Illiac", une machine développée à
l'université de l'Illinois à partir de 1956, sont
cependant abandonnés en 1959.
De
leur côté en Europe, Xénakis et Barbaud
ont travaillé sur des oeuvres dites "aléatoires"
construites entre autre, à partir du calcul des probabilités.
Il
existe de nombreux logiciels nommés à tort
"composer" (compositeur). Ils procèdent à
l'assemblage aléatoire de courtes séquences musicales
pré-jouées et enregistrées par des musiciens.
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Plus
récemment, à Paris,
les chercheurs de l' IRCAM ont développé
de puissants logiciels d'aide à la composition : "Patchwork"
et "Open Music". Ces expérimentations s'adressent
à un public averti.
Elles ont permis de créer des outils de manipulations
musicales ou sonores à partir de pièces de musique
existantes ou non et sont utilisées par des compositeurs
contemporains du monde entier (FORUM-IRCAM).
Un
ordinateur pourra-t-il un jour créer une oeuvre qui égalera
celles d'un Mozart ou d'un Beethoven? Pour David Cope,
professeur de musique à l'Université de Californie
à Santa Cruz et créateur d'un logiciel qui analyse
la musique des maîtres et "recrache" la sienne
avec son propre style, ça ne fait aucun doute. Pour lui,
le pas qui fut franchi en construisant des ordinateurs capables
de battre des champions aux échecs n'était que
le commencement. Son logiciel peut déjà composer
des pièces "à la manière de"
Mozart, Bach, Beethoven et Janis Joplin".
Vers
1995 aux U.S.A., lors
d'une émission télévisée, David
Cope annonçait que l'ordinateur saura un jour
créer, SEUL, des compositions cohérentes...
mais pas avant une cinquantaine d'années...
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Le
chaînon manquant
René-Louis
Baron a découvert
le fameux chaînon manquant à toutes les
théories de la musique. Le
procédé "MEDALmusic system"
permet désormais une véritable intelligence
artificielle musicale (I.A.M.) et s'applique à
l'hamonie tonale ou modale et sur l'ensemble des gammes
existantes ou non.
L'inventeur
a débuté ses recherches en I.A.M. à
Paris en 1989.
Ses premiers travaux, furent liturgiques. Le chant grégorien
lui a permis de revenir à la substantifique moelle
de la musiques occidentale.
Contrairement à ses prédécesseurs,
il n'a pas opté pour la recherche de nouvelles
formes musicales.
Il
traquait le chaînon manquant, celui qui fait défaut
à la théorie de la musique et du contrepoint
et sans lequel un ordinateur ne pouvait pas, sans exemples
donnés, composer une oeuvre musicale simple et
harmonieuse, c'est à dire "populaire"
appelée ici à tort ou à raison
: "musique cohérente".
Il
lui a fallu procéder à l'analyse complète
du processus de composition, lister les multiples options
offertes au compositeur lors du processus de création.
Les réflexions, les analyses, les prises de décision
peuvent être conscientes ou inconscientes. Dans
les deux cas, elles sont influencées par une
culture musicale, un état d'âme, une émotion,
un "vécu", (voire une mémoire
collective...), autant d'éléments qui
permettent au compositeur de créer une oeuvre
musicale spécifique à un moment donné.
René-Louis Baron a paramètré
et valorisé les éléments induits.
Il a fallu ensuite trouver les astuces pour solutionner
chaque problème afin que la manipulation de l'ensemble
de ces données se fasse aisément.
Le processus de composition automatique fait appel ici
à des filtres de rejet de valeurs indésirables
déterminées arbitrairement et/ou aléatoirement
selon le style de musique à composer (contraintes),
ainsi qu'à différents procédés
revendiqués dont voici quelques exemples :
>
" Procédé prenant en compte les facteurs
d'une ou plusieurs décisions antérieures
à un moment 'm', les facteurs d'une ou plusieurs
décisions présentes (verticalement) et
postérieures (horizontalement) à ce même
moment, afin de prendre une décision cohérente
au moment 'm'. "
>
" Procédé d'inter-dépendance
entre les parties d'orchestre permettant des arrangements
automatiques en fonction des suites harmoniques générées
aléatoirement ou non, de la mélodie (chant-lead),
du tempo, du style, de l'instrumentation, etc. "
>
" Procédé d'asservissement d'un ou
plusieurs paramètres musicaux à un ou
plusieurs paramètres physiques extérieurs.
"
>
" Procédé algorythmique de compression
de données musicales permettant le stockage de
milliards de musiques différentes sur une seule
disquette où chacune est identifiée et
appelable à tout moment. "
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Un
nouveau métier...
Grâce
à cette invention, René-Louis BARON
a ouvert la musique vers de nouveaux horizons. Dans
le domaine de la musique de recherche, il est maintenant
plus aisé d'accéder à chacun des
paramètres musicaux d'une oeuvre engendrée
d'où une manipulation illimitée d'éléments
par unité, par famille, par grandes familles
ou par groupe de familles, avec influence ou non sur
certains paramètres musicaux associés.
Quelque soit la manipulation opérée, le
résultat induit une incohérence (par rapport
à ses propres habitudes d'écoute musicale)
mais on peut également parler de "cohérence
dans l'incohérence" puisque les nouveaux
préceptes édictés par le programmeur
sont respectés par la machine.
Cette
même connaissance de l'ensemble des paramètres
rythmiques et harmoniques permet la génération
automatique d'une orchestration en fonction des harmonies
et de la mélodie (ou chant lead). Des filtres
de rejets d'éléments indésirables
permettent d'obtenir le style de musique souhaité.
Lors
d'une écoute midi, la manipulation de la valeur
des paramètres musicaux en temps réel
(commande et écoute) a été dénommée
"musical morphing" par l'inventeur. Cette
fonction permet la tansformation, la métamorphose
du morceau en cours d'écoute. Le même morceau
passe (par exemple) de la berceuse binaire avec accords
parfaits... au blues ternaire avec neuvièmes
dièzes ( C.. F/G à C7...F7/G9# ). Le morphing
musical s'opère sur la mélodie et sur
l'orchestration, tant sur le plan harmonique que rythmique.
René-Louis
BARON a conçu
une nouvelle forme d'écriture musicale ouverte
à tous les styles de musique : occidentaux, africains,
orientaux, extrême-orientaux.... Un nouveau métier,
un nouvel artiste va bientôt voir le jour. On
pourrait l'appeler "composicien" (compositeur-informaticien)..
Le descendant, en ligne directe, des talentueux constructeurs
d'automates. Le "composicien" pourra réaliser
l'outil informatique capable de générer
toutes les musiques reflétant son style, ses
tics , sa personnalité et d'une façon
générale : sa propre culture
Deux
milliards de musiques qu'il n'aurait jamais eu le temps
d'écrire en une seule vie.
A
raison d'une oeuvre composée par jour, un compositeur
devrait vivre 54.794
siècles pour atteindre le nombre de compositions
d'un seul de ces drôles de robots !
13
décembre 2004 - Jean-Charles Aberman
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